Terre-de-Bas fait 900 hectares de superficie contre 500 pour Terre-de-Haut. Elle est constituée d’un plateau central situé à une cinquantaine de mètres d’altitude, le ” Massif Central “. L’altitude moyenne de l’île est de 139 mètres et elle culmine au morne Abymes à 293 mètres d’altitude.
Fertile, Terre-de-Bas a eu une vocation principalement agricole jusqu’au début du XXe siècle, alors que Terre-de-Haut, plus aride, était plus tournée vers la pêche. Aujourd’hui, les seules ressource de l’île sont quelques cultures, un peu de pêche et un tourisme discret.
Quelques vestiges signalent le passage d’indiens caraïbes sur Terre-de-Bas. On suppose que ces populations faisaient escale aux Saintes, venant de la Dominique, mais n’y ont semble-t-il jamais demeuré.
Christophe COLOMB découvrit le Saintes en 1493 et le nom de l’archipel s’explique par le jour de sa découverte: la toussaint, ” Los Santos “, en espagnol. Le peuplement de l’île sera difficile: sécheresse, harcèlement par les indiens caraïbes, conflits géopolitique du XVIIème au XIXème siècles, Les Saintes, par leur emplacement stratégique (” le Gilbraltar des Indes Occidentales “), sont le théâtre d’affrontements franco-britannique. Elles deviendront françaises en 1816.
L’île s’est réellement peuplée à partir de 1682. Il y a eu plusieurs tentatives de peuplement mais les conditions de vie difficiles les soldèrent à l’échec. Les saintes, du fait de la sécheresse n’étaient pas particulièrement propices à la culture comme l’est le reste de la Guadeloupe, et le nombre d’esclaves y été moins élevé. C’est donc à la fin du 17ème siècle que commence véritablement la colonisation par les hollandais et des français, qui fondent des habitations agricoles, où travaillent des esclaves. On trouve encore des traces de plusieurs habitations. On y cultivait du coton, du café, et des cultures vivrières. Des vestiges d’indigoterie ont également été retrouvés.
Au milieu du XVIIème siècle est créée une industrie potière. Une centaine d’esclaves y travaillent, fabriquant surtout des ” formes à sucre “, mais aussi d’autres pots, des tuiles et du carrelage. après l’abolition de l’esclavage, les propriétaires feront appelle à une aide asiatique. C’est à cette époque que naît le Salako, le chapeau saintois, qui ressemble au chapeau porté par les populations asiatiques dans les rizières. Plusieurs fois démolie par des cyclones, la poterie verra sa fin avec la crise de l’industrie sucrière, à la fin du XIXème siècle. Les ruines seront alors investies pour la distillation de bois d’inde, à partir duquel on extrait une huile essentielle, appelée à l’époque “bay-rhum”, aux vertus thérapeutiques. Cette activité déclinera et cessera avant la Deuxième Guerre Mondiale
En parallèle à toutes ces activités, rappelons que les habitants vivaient d’une agriculture vivrière et de la pêche.